À quelques pas de Piccadilly Circus et du luxuriant Green Park se dresse l’Hôtel Ritz, l’un des symboles de Londres. Le simple fait de mentionner cet hôtel évoque un luxe sans limite, l’opulence et la jet-set qui le fréquente depuis son ouverture il y a plus d’un siècle.
C’est précisément pour cette raison que la nouvelle publiée par le journal britannique Times attirent encore plus l’attention sur le déjà florissant marché de l’immobilier de luxe à Londres : les frères Barclay, fondateurs du géant bancaire homonyme et propriétaires de la structure luxueuse, ont décidé de le vendre pour une somme très proche du milliard d’euros, soit précisément 800 millions de livres sterling.
Un symbole en vente
La nouvelle de la mise en vente du Ritz a laissé de nombreux employés surpris par le montant, mais aussi méfiants quant au bien-fondé de l’opération. La crainte est que l’hôtel perde de sa grandeur séculaire, même si, selon les rumeurs, les nouveaux propriétaires semblent en mesure de maintenir le haut niveau d’exclusivité et de luxe : on chuchote que les potentiels acheteurs seront des investisseurs asiatiques ou moyen-orientaux. Certaines rumeurs parlent de Tamim bin Hamad al Thani, émir du Qatar, qui possède déjà à Londres des hôtels prestigieux tels que Connaught, Claridge’s et Berkeley.
Si l’on considère que Sir Frederick et Sir David Barclay ont acheté l’immeuble en 1995 pour 75 millions de livres sterling, on peut comprendre l’énorme plus-value qu’ils tireraient de cette vente. L’un des premiers bâtiments en acier de Londres, l’Hôtel Ritz a représenté une nouveauté pour la ville dès sa construction. Souhaité par l’entrepreneur suisse César Ritz, il a été inauguré en mai 1906, au cœur de la Belle Époque : le style néoclassique fut choisi en s’inspirant des élégants bâtiments de Paris, si bien que le portique rappelle clairement la rue de Rivoli de la Ville Lumière.
Des hôtes de renom pour un lieu exclusif
La grandeur de l’hôtel Ritz ne réside pas seulement dans son style et son mobilier exclusif, mais aussi dans les personnalités qui l’ont fréquenté au fil des décennies : de Winston Churchill à Jackie Kennedy Onassis, de Charlie Chaplin à la célèbre danseuse russe Anna Pavlovna Pavlova, en passant par Margaret Thatcher, décédée dans une suite de l’hôtel en avril 2013. Sans parler de Charles de Gaulle et Dwight D. Eisenhower, qui ont discuté de stratégies politiques entre les murs du Ritz pendant la Seconde Guerre mondiale.
Luxe à 360 degrés
Stucs dorés, miroirs d’époque, brocarts précieux, orfèvrerie Goldsmiths & Silversmiths, vaisselle de style Louis XVII et porcelaine de Doulton ne sont que quelques exemples des richesses de ce lieu unique. Les salles de divertissement se succèdent jusqu’à créer une longue perspective, au fond de laquelle on peut voir la végétation de Green Park. Dans le Rivoli Bar, le style Art Déco s’affiche, tout comme les cristaux Lalique, tandis que la magnifique Salle de Restaurant arbore des lustres en cristal, des miroirs et des colonnes en marbre. Le spectaculaire Palm Court rappelle une serre au sommet de l’élégance, illuminée par la lumière provenant du plafond de verre et idéale pour déguster un Afternoon Tea agrémenté d’un fond musical proposé par des pianistes et des harpistes.
Les chambres et suites prestigieuses de l’hôtel sont à la disposition des clients, de même que le service de liaison vers l’aéroport de Londres à bord d’une Rolls Royce Phantom. Parmi les chambres les plus prestigieuses, on trouve la Royal Suite, qui faisait autrefois partie d’une demeure de 1740, achetée ensuite par les propriétaires et devenue une valeur ajoutée pour l’hôtel ; ou encore la Prince Of Wales Suite, un véritable appartement exclusif avec une cuisine, un salon avec cheminée et une salle à manger.
