Il y a encore quelques années, le marché immobilier de New York se maintenait grâce à la construction d’appartements spacieux et exclusifs, destinés uniquement à une cible d’investisseurs millionnaires voire milliardaires. La construction du One57 en 2012 a été le pic de cette tendance spéculative immobilière. Mais aujourd’hui, de nombreux experts s’accordent pour indiquer que cette ère est terminée et que le véritable futur immobilier de la Big Apple tient dans les mains des investisseurs qui sauront saisir et tirer parti de ce renversement de tendance. Après s’être concentré sur les appartements de (très) grandes dimensions, ce que l’on appelle les « mammouths », le marché s’intéresse à nouveau aux propriétés de tailles moins grandes et à des prix plus abordables.
Les principales raisons qui ont causé ce changement tiennent dans la concurrence féroce qui s’est développée sur le marché immobilier de luxe mais aussi dans la construction d’un trop grand nombre d’unités d’habitation. La baisse des revenus de l’industrie est clairement visible si l’on considère qu’il y a encore quelques années, le One57 pouvait facturer des milliards grâce à la vente de penthouse de luxe sur deux étages, de plus de 1.000 mètres carrés et d’une valeur supérieure à 100 millions de dollars, soit environ 89 millions d’euros. Aujourd’hui 20% des unités du One57 restent invendues, les contrats en cours ont considérablement diminué, et la vente des appartements, qui s’élève à un bien tous les trois mois, laisse présager que le gratte-ciel ne sera complet que dans 5 ans.
Si Extell, la société en charge de la construction du One 57, n’est pas encore disposée à négocier, à diviser les unités ou encore à concéder des réductions significatives de prix, d’autres entreprises ont décidé de s’adapter pour ne pas risquer de prendre du retard dans la nouvelle course que le marché a imposé, à savoir les appartements de standing à New York avec une gamme de prix qui se maintient en dessous de 4 millions d’euros.