Les problèmes des marchés économiques émergents pourraient-ils porter préjudice aux appartements de luxe de New York et de Miami ?
Les riches investisseurs du Brésil et de la Chine ont jusqu’à présent guider la reprise du marché immobilier haut de gamme américain, et notamment celui de New York, Miami et Los Angeles. Mais maintenant que ces marchés émergents connaissent un ralentissement de l’économie, le marché immobilier de luxe des Etats-Unis pourrait en ressentir les conséquences.
En 2012, les Brésiliens ont représenté 12% des ventes immobilières à Miami ; ils sont surtout présents dans le secteur des condominiums de prestige, contribuant ainsi à la reprise du marché immobilier.
La majeure partie des Brésiliens achetant en Floride préfère les appartements modernes aux maisons individuelles et deux tiers des acheteurs brésiliens achètent des propriétés de plus de 200.000 dollars.
Le marché américain pourrait ralentir à cause des difficultés économiques du Brésil. Les grands condominiums de luxe, aux appartements entre 500.000 et 3 millions de dollars, pourraient subir le poids de la crise : ces propriétés sont habituellement achetées par des exposants de la classe moyenne-supérieure et par des millionnaires, la catégorie la plus touchée par le déclin du marché actionnaire dans leurs pays.
En contrepartie, les magnats richissimes en provenance d’Amérique Latine recherchent des lieux sûrs pour investir leurs considérables fortunes. Certains développement immobiliers de luxe à Miami ont enregistré entre 60 et 75% d’acquéreurs brésiliens et le nombre semble destiné à augmenter. Selon les prévisions, les penthouses et les villas le long de la mer attireront un grand nombre d’acquéreurs brésiliens à la recherche d’un refuge contre les tempêtes économiques de leurs pays.
C’est donc l’avantage du marché ultra-luxe : à chaque fois que l’Amérique Latine est confrontée à des désordres politiques, on remarque une envolée des ventes des propriétés exclusives aux Etats-Unis.
Les chinois fortunés représentent environ 10% du marché, mais certains des gratte-ciels de luxe actuellement en construction visent surtout ce segment.
One57, le gratte-ciel résidentiel avec vue sur Central Park, n’est pas encore terminé que déjà différents investisseurs chinois ont acheté un appartement. Situation identique pour le 56 St Leonard, une autre prestigieuse tour dans le centre de New York.
Le ralentissement de l’économie en Chine et les turbulences dans les marchés asiatiques pourraient pousser de nombreux acheteurs chinois à investir sur le marché américain, où ils ont la possibilité de déplacer un grand nombre de capitaux de manière rapide et sûr.
La situation n’est toutefois pas idyllique: les marchés actionnaires chinois subissent les conséquences de la restriction du crédit, ce qui ralentit également la croissance économique. De plus, il semble que certains acquéreurs chinois aient tendance à allonger les temps des transactions, parfois jusqu’à un an, et à retarder leurs paiements.
